Il faut savoir que l’île de Koh Rong Samloem est assez grande et que plusieurs compagnies de bateaux la desservent. Suivant où se situe votre logement il est donc préférable d'arriver d'un côté ou de l'autre de l'île. Et puisqu'on en est aux recommandations il ne faut également pas la confondre avec l'île de Koh Rong, sa voisine.
Nous découvrons notre bungalow rapidement à l'arrivée et sommes agréablement surprises. Sur une île nous ne nous attendions pas à tant de confort pour ce prix. Nous voilà dans un joli bungalow refait à neuf avec des lits plutôt confortables et des moustiquaires ... roses. Nous regrettons déjà de ne pas y séjourner plus longtemps.
Mais il est l'heure de manger, alors nous nous inscrivons à un buffet à volonté qui se soumet à des règles que j'ai jugées très intelligentes: ce qui n'est pas consommé durant le repas est donné dans la soirée aux locaux qui n'ont pas forcément les moyens de s'acheter de quoi manger au quotidien. Et tout gaspillage (hors déchet) est facturé 2$ les 100g afin de prévenir du gaspillage et d'aider financièrement l’hôpital du coin. La nuit tombée nous partons à la recherche d'un endroit sans pollution lumineuse pour essayer d'admirer le plancton bioluminescent.L'endroit et/ou le lieu ne semblait pas si propice puisque nous n'en avons vu que très peu, en secouant rapidement nos mains dans l'eau pour agiter les planctons. C'est impressionnant de voir de quoi est capable la nature.
Le lendemain, après un petit déjeuner fruité, nous nous engageons dans une session de snorkelling (comprendre de la plongée avec masque et tubas, donc sans bouteille). Des Suisses très sympathiques rencontrés lors du repas de la veille nous conseillent un spot précis que nous testons de ce pas.
Nous étions prévenues que des oursins étaient présents et avons chaussé nos belles sandales aquatiques, mais quelle ne fut pas notre surprise lorsque nous avons aperçu ces oursins aux pics de 20 à 30 cm juste sous nos pieds! Ils étaient partout! Majestueux! Noirs, avec du blanc, du bleu, du rouge, des points de couleurs éblouissants.
Sans parler des coquillages, des poissons de toutes les couleurs, des anémones, des coraux ...Bref, un autre environnement que ce à quoi nous étions habituées, et on s'en souviendra longtemps.
Après cette session de près de deux heures, nous avons regagné le littoral pour... changer d'endroit et recommencer. Mais cette fois-ci au-dessus d’un sol de sable et non des rochers.
Bref, un superbe moment que nous avons conclu par un repas rapide et un retour en bateau à Sihanoukville pour admirer le coucher du soleil sur nos chaises longues en se faisant proposer des épilations de sourcils et des massages de pieds par les locaux.
Sihanoukville est une station balnéaire qui n’atteint - à mes yeux - ni l'effervescence des grandes villes, ni le calme et la beauté des îles. Du court aperçu que j’ai pu en avoir, c’est l’endroit qui m’a le moins plu. 3 sandwichs pour prendre des forces et c'est parti pour 12h de bus en direction de Siem Reap. Bus à couchettes, s'il vous plaît!
Après un petit déjeuner à "la boulangerie", nous arpentons les marchés et leurs odeurs de poisson fermenté, achetons nos souvenirs afin de faire partager cette merveilleuse expérience à nos proches et écrivons les dernières cartes postales. L’après-midi, nous profitons de la piscine de l’hotel avant de rejoindre le cirque (Cambodia Circus) dans la soirée pour applaudir la troupe Phare qui nous a proposé un spectacle époustouflant!
Des danseurs, acrobates, acteurs on monté une pièce sur le thème de l'histoire du Cambodge – l’avant/pendant/après régime Khmers rouges – aux côtés de musiciens et de leurs instruments traditionnels, ainsi que d'un peintre qui illustrait l'histoire avec talent. Un grand moment pour nous et un réel trésor pour les cambodgiens qui recrutent chaque année 1500 personnes défavorisées pour les former aux métiers artistiques et ainsi leur ouvrir un bel avenir. Un dixième réussi à percer dans le milieu professionnel chaque année, une belle réussite.
En ce dernier jour cambodgien nous avons vécu une tempête tropicale si impressionnante que même les locaux filmaient le déluge dans les rues. En l'espace de 5 minutes l’électricité était coupée, les tuk-tuks avaient les roues dans l'eau, les scooters s'envolaient .. Pas rassurant quand on attend dans un salon de tatouage que le courant revienne pour marquer son séjour à jamais dans sa peau, hein Justine ?;)
Une fois le calme revenu et Justine tatouée, nous nous sommes promenées au travers des marchés tout l'après midi, avons dégusté une drôle de glace et évité (de peu) un accident de scooter, puis sommes montées dans un tuk-tuk. Notre dernier tuk-tuk du voyage, qui nous amènera jusqu'à l'aéroport.
Les au-revoirs sont difficiles, on réalise à peine que ce séjour exceptionnel était bien réel. Mais comme me le disait ma grand-mère quand j'avais 6 ans "il faut partir pour mieux revenir"!
Un grand merci à Aude et Justine sans qui ce voyage n'aurait jamais vu le jour. Merci d'être vous et de me faire rire au quotidien, chacune à votre façon. Quelle sera notre prochaine destination ...? ;)