Après avoir traversé la Tchéquie entre amies et fait le plein de culture à Vienne, Guillaume me rejoint pour un tête à tête en Slovénie. Les quatre semaines à venir vont nous permettre de découvrir en profondeur cette nation d’ex-Yougoslavie que nous convoitons depuis plusieurs années.
Nous laissons derrière nous la capitale autrichienne et traversons la frontière slovène par le nord-est. C’est ainsi que nous arrivons à Maribor qui n’est autre que la seconde ville du pays après sa capitale, Ljubljana. Cette région viticole encore méconnue a pourtant quelques belles surprises à offrir.
Dans le quartier de Lent, sur les bord de la Drava, se trouve la Stara Trta. Agée de 400 ans, cette vigne recouvre avec panache le mur d’une longue bâtisse jaune pâle. Aujourd’hui encore, elle peut se vanter de produire chaque année jusqu’à 40 kg de raisin mais sa dégustation dépasse de loin nos capacités financières. Qu’à cela ne tienne ! Nous effectuons 3 pas vers la droite et nous installons à la terrasse voisine pour une dégustation locale plus abordable ; de vrais œnotouristes. Par ailleurs, sachez que la vigne est également visible depuis le château de Ljubljana où l’un de ses greffon a été planté.
La Drava est la rivière qui traverse Maribor. Ses rives, qui font le bonheur des promeneurs et des joggeurs, sont particulièrement animées en soirée. Les principaux bars et restaurants de la ville se trouvent sur la rive Nord et en ce qui nous concerne, on s’est laissé tenter par les cocktails et hamburgers de chez Jack & Joe ; sans regrets !
A quelques minutes de marche, au-delà du paisible centre-ville, se trouve le sentier qui mène à Piramida Hill. L’ascension de cette modeste colline s’effectue au cœur des vignes, ce qui rend le trajet d’autant plus charmant. Une demie heure nous suffit pour rejoindre le sommet à 386 mètres d’altitude et faire face à une multitude de toits rouges. La météo capricieuse ne permet pas d’apprécier le panorama à sa juste valeur mais Guillaume a su saisir l’occasion pour arborer sa plus belle cape. Il faut dire qu’elle se fond parfaitement dans le décor…
Amoureux de randonnée, on vous recommande d’aller faire un tour au Pohorje. Il s’agit d’un massif appartenant aux Alpes juliennes qui fait la joie des skieurs en hiver et des marcheurs en été. Au pied de cette montagne se trouve le plus vieux télécabine du pays, qui mène au point de départ d’un sentier (plus ou moins) balisé. Nous débutons la randonnée dans une brume très épaisse, donnant aux paysages un air de ville fantôme où la nature aurait repris ses droits. Nous partageons la randonnée avec un couple d’américains rencontrés sur le chemin. L’ambiance mystique et oppressante nous amuse plutôt bien ... jusqu’à ce que nous tombions sur une fête musicale de retraités tirant à la carabine au milieu des bois. On vous laisse imaginer la scène ! Nous parvenons tout de même à sortir de la forêt sans donner suite à ce scenario de film d’horreur et découvrons à notre retour que la brume s’est levée, laissant place à un joli panorama sur les hauteurs de la région.
Bus A/R Maribor-Pohorje 4€/personne
Télécabines A/R 7,5€/personne
Si vous souhaitez découvrir une autre partie de l'Est Slovène, sachez que la ville de Maribor est un très bon point de départ pour se rendre à Ptuj. Il s’agit de l’une des plus anciennes villes de Slovénie.
Au delà de son centre charmant et coloré elle est surtout réputée pour être le berceau du carnaval Koranti ; ces personnages masqués et couverts de peaux animales, de plumes ou parés de cornes qui ont pour mission de chasser l’hiver et de faire revenir le printemps. Leurs différents costumes et bijoux sont exposés dans le musée du château situé sur les hauteurs de la ville. Profitez de cette visite pour admirer le panorama depuis ses balustrades.
Car A/R Maribor-Ptuj 7,2€/personne, entrée du château-musée 6€/personne
Nous avons effectué le trajet Vienne-Maribor avec Flixbus (3h, 4,99€). Nous sommes restés 5 nuits au lieu de 3 à Maribor parce que nous avons sympathisé avec notre hôte et d’autres voyageurs. Ces longs moments passés ensemble font que nous gardons un merveilleux souvenir de cette partie du séjour mais, en toute objectivité, 3 jours suffisent amplement à avoir un bon aperçu de la région. Nous avons également passé une demie journée au wakepark de Dooplek. Le staff parle anglais et le park est adapté aux débutants comme aux confirmés.