Vénétie, entre mer et montagnes
Jour 1 - de Venise à la Vénétie
Sur les coups de midi, nous quittons Venise en bus et nous rendons à l’aéroport pour louer une voiture. Elle nous permettra de rayonner au coeur de la Vénétie sans contraintes géographique ou horaires. Nous réalisons notre premier trajet pour rejoindre Villorba, petite ville de la province de Trévise où nous séjournerons les 5 jours à venir.
Nous prenons le temps de nous installer, de manger et de nous reposer avant de partir pour Lido di Jesolo.
Nous avons attendus la fin de l’après-midi afin de profiter de températures plus fraîches et nous avons eu bien raison puisqu’il fait toujours plutôt chaud et que l’eau est à très bonne température. Comme souvent en Italie il y a des parties de plages privées (payantes) et d’autres publiques (gratuites). Sur cette plage, c’est la partie la plus proche de l’eau qui est gratuite, c’est donc tout naturellement que nous y posons nos serviettes avant d’aller faire un plongeon.
Et comme la nature est bien faite, nous avons la chance de voir le soleil se coucher sur la mer Adriatique.
Une fois le soleil disparu, nous rentrons à la maison en faisant un petit crochet par Trévise afin de profiter d’une pizza. Arrivant sur le tard et sans réservation, notre choix en matière de restaurants est assez limité. Nous décidons de nous arrêter à la terrasse de Pino, une pizzeria située sur la Piazza dei Signori.
Malgré le côté très touristique du lieu, de très bonnes pizzas nous sont servies, avec mention spéciale pour la pizza de maman à la saucisse de Trévise, spécialité locale que nous ignorions. C’est donc le ventre bien rempli que nous regagnons nos lits.
Jour 2 - San Vito al Tagliamento
C’est en cette journée que repose tout l’intérêt de notre voyage, car pour la petite histoire, notre côté de la famille possède des origines italiennes. Le grand-père de maman (et donc mon arrière-grand-père) a vécu à San Vito al Tagliamento il y a plusieurs années. Nous souhaitions ainsi nous rendre dans cette petite commune de la province de Pordenone afin de renouer avec nos origines.
Après être entrés dans le cœur de la ville, nous nous sommes penchés sur le panneau de l’office de tourisme afin de glaner quelques informations sur les lieux à visiter. C’est à ce moment qu’un vieux monsieur d’une extrême gentillesse nous a abordé, tout heureux de pouvoir mettre son français en pratique, afin de nous donner une information clé sur ce bâtiment.
Nous entrons donc avec lui dans l’office du tourisme et découvrons qu’à l’étage se trouve l’opéra de la ville, qui était à l’époque un théâtre. L’hôtesse d’accueil nous en a fait une visite guidée, vraiment intéressante et détaillée. J’ai même eu la chance de pouvoir jouer du piano sur la scène, ce qui franchement impressionnant.
Au fil de la discussion nous en profitons pour nous approvisionner en prospectus afin de compléter la suite de notre séjour et lui demandons de nous indiquer les divers cimetières de la commune afin de peut-être découvrir où reposent nos aïeux, mais ce sera malheureusement sans succès.
Dans le cœur de la ville se trouvent plusieurs boutiques, nous avons donc profité pour faire quelques emplettes (vestimentaires et culinaires) et après une bonne glace sous le soleil de San Vito nous avons rejoint une rivière afin de piquer une tête rafraîchissante.
Je ne me souviens plus précisément du lieu indiqué par l’hôtesse de l’office de tourisme, mais il s’agissait typiquement du genre de petit chemin perdu non indiqué car seulement employé par les locaux. Un vrai bonheur en cette chaude fin de journée.
Jour 3 - Padoue et Trévise
Aujourd’hui nous nous rendons à Padoue, une commune située à 40km de Venise. Nous partons à la recherche du Palais de la Raison au cœur de la ville et croisons sur notre chemin quelques œuvres de Street artistes très colorées.
Le Palais est réputé pour sa salle suspendue qui se trouve être la plus grande au monde. C’est donc à 27 mètres au-dessus du sol que nous découvrons les immenses fresques cycliques qui ornent murs et plafonds, sur le thème de l’astrologie.
D’un côté nous pouvons observer un imposant cheval de bois. De l’autre, le fameux pendule de Foucault mettant ainsi en avant l’intérêt de la ville de Padoue pour les découvertes scientifiques. Nous avons d’ailleurs appris que le plus célèbre professeur à avoir enseigné à l’université de Padoue n’était autre que Galilée!
Nous déjeunons tranquillement sur les marches du palais, au milieu des terrasses ensoleillées et du marché établit sur la place centrale. Non loin de là se trouve l’horloge astronomique de Padoue. En plus d’être architecturalement splendide elle annonce l’heure, les phases de la lune, du soleil et tout un tas d’autres choses en lien avec l’astrologie.
Nous traversons la place où s’élève la Cathédrale Santa Maria Assunta, puis nous nous rendons au jardin qui abrite la Chapelle des Scrovegni, extrêmement prisée et reconnue pour ses peintures qualifiées de grandioses. Son succès engendre cependant un prix très élevé et une très longue file d’attente en haute saison. C’est pourquoi nous ne l’avons pas visitée durant notre séjour.
Après avoir admiré l’architecture étonnante de la Basilique Sainte-Justine, nous avons commencé à presser le pas car le ciel s’assombrissait dangereusement.
Nous avons rapidement rejoint la très célèbre Basilique Saint-Antoine de Padoue, qui est d’ailleurs la plus visitée de la ville. Son architecture grandiose et mise en valeur par le ciel noir qui s’apprête à nous tomber sur la tête. Nous décidons de nous abriter sous son cloître le temps que l’orage passe.
Une fois les pluies calmées, nous rentrons à la maison. Guillaume et moi craquons sous la pression et ne résistons pas à l’envie de profiter d’un Aperitivo à l’italienne. Nous reprenons donc la voiture jusqu’à Trévise et nous installons au cœur de la vieille ville pour profiter de cette tradition qu’on adore : boire et manger beaucoup à prix réduit dans une ambiance simple et festive. Après quelques services au bar et en terrasse, nous rentrons rejoindre le reste de la famille à Villorba pour une bonne nuit de sommeil.
Jour 4 - les Dolomites
Aujourd’hui nous avons décidé de nous rendre à la montagne, et plus précisément dans les Dolomites afin de découvrir une partie des Alpes classées au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Après une bonne heure de route à admirer les montagnes se rapprocher progressivement, nous avons effectué un premier arrêt dans la commune de Sacile où nous avons profité du marché pour rapporter un souvenir artisanal.
Vers midi nous avons rejoint une extrémité du lac de Barcis afin de grignoter au soleil, les pieds dans l’eau. Le courant était fort et l’eau glaciale mais il faisait si chaud dehors que s’en était agréable.
Par la suite, nous avons découvert la triste histoire du barrage de Vajont, à Erto e Casso.
Construit à la fin des années 50, les géologues avaient malheureusement manqué de précision dans leurs analyses avant de remplir le lac, ce qui engendra de lourdes conséquences. En 1963, la pression de l’eau et le changement des roches a provoqué un glissement de terrain qui a ravagé des villages entiers, tuant ainsi des centaines d’habitants.
Des millions de mètres cubes de terre et de roches se sont écroulés dans le lac, provoquant un tsunami, qui détruira les communes aux alentours.
Les lieux du drame sont aujourd’hui stabilisés, on peut voir le barrage (intact) et marcher sur la partie éboulée de la falaise donnant sur le bleu du lac.
Le long de la promenade, plusieurs fanions indiquent les noms et âges des victimes, laissant ainsi planer une ambiance émouvante.
Nous terminons cette promenade par un arrêt au lac de Santa Croce à Farra d’Alpago, où nous avons profité d’une bonne baignade suivie de quelques tentatives de ricochets au coucher du soleil.
Jour 5 - Caorle
En ce dernier jour, nous chargeons la voiture et quittons notre Airbnb afin de nous rendre à Caorle. Cette ville de Vénétie appelée « la Petite Venise » pour ses maisons colorées, sait faire honneur à son surnom. Proche de la mer, ses habitations rappellent l’île de Burano tant ses couleurs sont vives.
Après un premier arrêt au port de pêche (étonnamment situé en plein centre-ville) nous faisons une pause très agréable à El Manicareto, dans le centre historique, pour y manger quelques spécialités italiennes (piadine, arrolate …). La "pizza roulée" fera partie du top 10 des meilleures pizzas de ma vie. Ce petit restaurant peu cher et qui ne paie pas de mines nous a agréablement surpris !
Suite à une balade digestive, nous rejoignons le bord de mer pour une dernière baignade italienne. Nous apercevons le Campanile du Duomo de Caorle, et au bout de la jetée, le Sanctuaire de la Madonna dell’Angelo.
Nous profitons de ces derniers moments avant de retraverser la ville en sens inverse pour rejoindre la voiture. Caorle est vraiment belle et il suffit de s’y promener pour l’apprécier.
Ainsi s’achève notre séjour Vénitien. Venise est splendide, c’est sûr, mais elle ne reflète pas la totalité de ce que sa région propose. Entre mer et montagnes, les paysages, villes et villages sont très variés, ce qui nous a permis à tous les 4 d’y trouver notre compte. Une fois de plus l’Italie aura fait naître en nous de belles attentes, et ne nous aura pas déçue !