Jour 1 - Rencontre avec les symboles bruxellois
Debout de bon matin nous avons pris le train au départ de Rennes. Bien que la LGV ne soit pas encore déployée sur cet axe nous sommes à environ 2h de Paris et un changement de gare nous mène en 2h à Bruxelles grâce à un combiné SNCF/THALYS. Rapide, économique et efficace, nous voilà à Bruxelles pour 14h. Cette fois-ci pas de Airbnb à rejoindre car nous dormons chez Per-Yann, le frère de Brieuc, que nous avons rencontré à Toulouse le mois dernier. Il avait gentiment proposé de nous prêter son appartement bruxellois inoccupé durant le pont de l’Ascension et nous avons accepté avec plaisir (encore merci)!
Après avoir déposé les bagages nous avons mangé au Quartier Gourmand près de l’appartement, nous n’avions pas vraiment d’attente si ce n’est celle de remplir nos estomacs mais nous avons été agréablement surpris par les plats qui nous ont été servis.
En bons touristes que nous sommes, nous avons débuté notre séjour par un arrêt à la Grand Place. Il s’agit de la place centrale de Bruxelles qui regroupe entre autres l’hôtel de ville et la Maison du Roi ainsi que divers bâtiments aux façades toutes plus éblouissantes les unes que les autres ; raison pour laquelle la place est à présent inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO.
Toujours en bons touristes, nous avons rendu visite au Manneken-Pis. Du haut de ses 55cm (et demi !) cette petite fontaine représentant un enfant en train d’uriner attire énormément de monde au coin de la rue. Nous avons eu l’occasion de le voir à plusieurs reprises durant le weekend, parfois nu, parfois habillé.
Guillaume en a profité pour se fondre dans la culture Belge et a englouti une gaufre au Nutella à 1€ qui a posteriori avait un gout plus industriel que traditionnel.
La météo est de notre côté, nous montons les marches nous séparant du Mont des Arts et profitons de la vue qui s’offre à nous.
Plus haut encore se trouve la Place Royale autour de laquelle se dresse un imposant bâtiment : l’église Saint-Jacques-Sur-Coudenberg. Son immensité est toute aussi impressionnante d’intérieur que d’extérieur.
La sécurité semble à son maximum autour de cette dernière car un sommet de l’OTAN a lieu dans un bâtiment lui faisant face. Nous faisons donc un grand détour et observons les dizaines et locaux, touristes et journalistes qui attendent avec impatience la sortie de Donald Trump (qui finira par sortir de l’arrière du bâtiment, laissant tout ce beau monde en plan. Un vrai petit farceur ce Donald.) Pendant que certains attendent en vain nous décidons de contourner la place et nous retrouvons rapidement devant le Palais Royal de Bruxelles où se trouvent les bureaux du Roi (visiblement en Belgique tout le monde travaille !).
Il n’est ouvert au public qu'à la fin de l’été, lorsque le Roi est lui-même en vacances, période qui ne correspond pas à notre présence ici. Nous terminons donc l’après-midi par une promenade au cœur de la ville qui nous aura permis d’admirer nos premières façades BD.
La journée se termine sur les conseils du Cartoville par une excellente soirée à Tapas Locas avec des tapas variés, délicieux et abordables, le tout servis par un personnel hispanophone. Pas très typique nous direz-vous, mais dépaysant !
Un demi litre de sangria plus tard, nous partons nous installer sur les hauteurs du Palais de Justice pour admirer le coucher de soleil, splendide.
Et comme l’appartement se trouve juste en dessous nous regagnons vite notre lit une fois la nuit tombée. C’est parti pour une grâce matinée, car demain on fait le pont et ça s’applique même en vacances !
Jour 2 - Laeken, Atomium et Mini-Europe
Après un réveil plus proche de l’heure du repas que du petit déjeuner suite à la soirée de la veille, nous décidons d’attraper quelque chose à manger sur le chemin qui nous mènera à Laeken pour visiter l’Atomium. Une fois n’étant pas coutume nous passons devant un Brunch franchement appétissant et référencé dans notre Cartoville. La pression étant à son comble, nous craquons. Il faut dire que la vraie difficulté de ce séjour réside dans la possibilité de bruncher au quotidien, contrairement à chez nous où les brunchs ne sont généralement servis qu'en week-end... il faut savoir s'adapter aux coutumes locales après tout, non?
C’est donc le ventre plein et l’esprit léger que nous quittons Peck 47 pour prendre toute une série de transports jusque l’Atomium. La structure, qui paraissait déjà bien grande en photo, parvient tout de même à nous surprendre par sa grande taille. Cet autre symbole de la capitale belge culmine à 102m et pèse 2400 tonnes. On ne sait pas vraiment s’il s’agit d’architecture ou de sculpture mais nous rejoignons la longue file d’attente qui s’est formée à l’entrée pour assister aux différentes expositions (permanentes et temporaires) qui se situent à l’intérieur des sphères.
Chacune d’entre elle est reliée par des escaliers ou des ascenseurs à l’ambiance futuriste, ce qui rend la visite d'autant plus sympathique.
Erigée en 1958 pour l’exposition universelle, nous pouvons comprendre que cet atome géant ne soit pas au goût de tous, ce qui explique son aspect si controversé. Malgré tout, la sphère la plus haute offre un splendide panorama à 360° sur la capitale européenne et même au-delà. Nous apercevons d’ailleurs à son pied la Mini-Europe que nous prévoyions de visiter par la suite.
A la redescente de l’Atomium une pause s’impose, la canicule bat son plein et il commence à faire soif. Heureusement, des bars hors de prix sont là pour nous rafraichir.
C’est donc avec un trou dans le porte-feuille (d'accord, j’exagère...) que nous rejoignons la Mini-Europe à pied. Il s’agit d’un ensemble de maquettes (parfois interactives) des plus célèbres constructions européennes situées de part et d’autre d’une promenade.
Nous y retrouvons le célèbre mur de Berlin qui chute en continue ou encore Big Ben qui fait retentir son carillon à plusieurs reprises, mais les diverses manettes permettent également d’activer les gondoles de Venise sur de petits plans d’eau ou encore le Thalys qui passe sous des tunnels. On peut également entre des hymnes nationaux près de certains bâtiments et presque tous les pays d’Europe y sont représentés.
Nous qui avons commencé à voyager par des excursions européennes et qui aimons toujours nous livrer comme ici à de courts « city-trips » nous étions ravis de pouvoir nous retrouver entre la tour de Pise et le Sacré Cœur à quelques mètres des Balkans. Le travail de maquettisme est vraiment précis et impressionnant. Petite astuce : pour apprécier davantage ce parcours en cas de forte chaleur, ne pas hésiter à stagner sous l'arosage automatique ;).
Bien que nous soyons à présent bien insérés au cœur du Royaume des belges, un manque commence tout de même à se faire ressentir … nous n’avons pas encore mangé de frites ! Les friteries grouillent aux coins des rues mais nous cherchions LA bonne adresse. Alors après avoir discuté avec des locaux nous avions globalement le choix entre Frit Flagey et la friterie Barrière. Puisque nous avions décidé de visiter le quartier Saint-Gilles cet après-midi, nous avons commencé par la première. Ca tombe bien, c'est l'heure du goûter.
Guillaume a enfin pu s’essayer aux fameuses fricadelles (demandez-lui de le prononcer, ça vous fera voyager ;)) mais nous n’avons pas été conquis par les frites, qui étaient bonnes certes, mais plutôt banales. Et en ce qui concerne la fricadelle, j’ai ressenti le même dégout que lorsque j’ai gouté ma première huitre mais Guillaume était là pour l'engloutir (je ne sais pas pourquoi, mais le terme "déguster" ne me vient pas naturellement à l'esprit lorsque Guillaume mange...) Bref, un goûter lambda mais pas désagréable (si on oublie les boulettes qui ont fait un aller simple vers la poubelle) mais ce n’est que partie remise, il en faut pour tous les goûts après tout !
Une petite boisson pour digérer tout cela et nous partons nous installer dans le parc d’Ixelles.
C’est grand, joli, calme … très calme… trop calme … probablement le calme avant la tempête. Ce qui n’a pas raté car l’orage est enfin tombé! La chaleur devenait franchement écrasante donc nous étions bien contents, d'autant qu'en bons bretons la pluie commencait à nous manquer. Nous regagnons donc l’appartement pour le dîner et en profitons pour nous coucher plus tôt.
Jour 3 - Quartier européen et musée de la BD
Pour ce dernier réveil bruxellois nous décidons de mettre un réveil. Le train part ce soir, il ne s’agirait pas de rater cette dernière journée. Nous commençons par nous rendre sur la Place du Jeu de Balle, lieu aimé des chineurs du petit matin (Alexis, si tu passes par là ;)) où l’on trouve vraiment de tout et de rien.
Il est encore tôt, les exposants continuent de déballer leurs collections et vieilleries dans une ambiance calme et légère sous le regard de Monsieur Chat.
Direction à présent le Parc du Cinquantenaire, splendide espace vert aux arches décoratives et entouré de musées. Nous n’étions visiblement pas les seuls à avoir cette idée puisque nous retrouvons sur place pas moins de 20 000 coureurs prêts à prendre le départ des 20kms de Bruxelles. Le parc était bondé mais l’ambiance y était vraiment chouette.
En se dirigeant vers le quartier Européen nous assistons au départ et voyons les premiers coureurs, de vraies flèches, nous sommes scotchés !
Nous nous remettons de nos émotions et parcourons donc le quartier Européen. Un quartier qui semble très impersonnel au premier abord, surplombé par de grandes tours pleines de bureaux mais qui contient aussi les principales institutions européennes à savoir l’imposant Parlement Européen (qui détient une part du pouvoir législatif de l’Union Européenne) et la Commission Européenne (qui représente et défend les intérêts de l’UE). Le Parlement est réellement imposant et son architecture plutôt originale, sans parler de la couleur apportée par les nombreux drapeaux qui le décorent.
Nous quittons à présent les hautes instances et partons en quête du Cercle des Voyageurs pour bruncher. Vous vous dites probablement que nous brunchons tous les jours et vous n’avez pas complètement tort mais ce n’est qu’un étrange concours de circonstances. Ce brunch précis était réservé à l’avance (nous sommes dimanche, même en Belgique) alors que les autres étaient imprévus, une sorte de joyeux hasard… Et comme le hasard fait bien les choses, il s’est avéré que ce dernier brunch est celui qui nous a le moins plu. En revanche le cadre intérieur vaut la peine d’être vu ! Encore une fois, chacun ses goûts.
Il faut à présent rejoindre l’autre côté de la route pour continuer notre chemin et il s’avère que cette route fait partie de l’itinéraire des 20 000 coureurs… Nous voilà donc en chaussures de ville à courir au rythme des sportifs pour traverser les rails du tramway sans perturber personne et atteindre l’autre côté de la rue. De là à dire que nous avons participé aux 20kms de Bruxelles, il n’y a qu’un pas...
Après une promenade digestive entre les boutiques des Galeries Royales St-Hubert, regroupant les galeries du Roi, de la Reine et des Princes, nous arrivons au musée de la Bande Dessinée, une autre institution belge très populaire.
Pour le coup Guillaume a bien plus de connaissances que moi en ce qui concerne le dessin, l’évolution des technologiques graphiques et la BD de manière générale, mais chacun de nous y a trouvé son compte. Le musée présente des expositions permanentes et temporaires, ponctuées de jeux ou d’ateliers permettant au visiteur d’investir les lieux.
Il y a des explications écrites et vidéos, souvent amenées de façons ludiques bien que sérieuses et la visite s’adapte aussi bien aux enfants, qu’aux grands-parents, connaisseurs comme novices.
Nous terminons cette visite vraiment satisfaits, une petite fusée en damier rouge et blanc à la main en souvenir de Tintin.
Le voyage touche à sa fin, notre chemin croise le Botanique, un centre culturel à l’architecture majestueuse, puis nous repassons une dernière fois à l’appartement afin de boucler les sacs à dos.
L’heure du train approche mais nous avons la tête sur les épaules et savons prendre nos responsabilités : nous ne pouvons pas rentrer en France sans avoir goûté aux meilleures frites belges !
Nous faisons donc un (plus ou moins) rapide crochet par la friterie Barrière, supplément mayonnaise pour Guillaume, Ketchup pour moi, et nous apprêtons à déguster notre beau cornet au moment où nous réalisons que le train part dans 15 minutes. Nous sommes techniquement à 20 minutes à pied de la gare, ça s’annonce compliqué. Nous voilà donc parti dans une course effrénée sous 30 degrés belges en plein après-midi, cornet de frites bien chaudes à la main, et sacs sur le dos. Nous arrivons juste à temps (pour ne pas dire « au dernier moment » comme d’habitude), le contrôleur poinçonne notre billet d’un joli cœur, et nous pouvons enfin déguster ces excellentes frites belges à double cuisson dans la graisse de boeuf sur le trajet du retour. Les avis sont unanimes : on se régale, le retard était bien mérité, aucun regret !