Cet été, pour la première fois, nous avons bravé les 10 heures de vol qui séparent la France de l’Amérique du Sud. Et c’est à Bogotá, capitale colombienne, que commence notre périple sur ce continent encore inconnu.
A l’atterrissage, nos pensées vagabondent entre l’impression d’être restés assis une éternité (devant la filmographie de Zac Efron, qui plus est...) et l’admiration des avancées technologiques qui nous permettent d’arriver si vite de l’autre côté du globe.
A mi chemin entre la prudence et le mode pilotage automatique, nous montons dans un taxi et balbutions un douteux « holá, aquì por favor » en montrant au chauffeur l’adresse de notre Airbnb. Bref, le mode « españolo facilo » est enclenché et ce n’est pourtant pas faute d’avoir pris soin de regarder la Casa de Papel en VO avant de partir…
Nous arrivons malgré tout chez notre hôte, Alejandra, et profitons pour la première d'une vue de Bogotá.

Après une courte nuit ponctuée de « toi non plus t’arrives pas à dormir ? » nous décidons de manger un morceau et de commencer les visites.
Première étape, le célèbre Museo del Oro qui fait la fierté du pays. Ici sont exposés plus de 50 000 objets datant de la civilisation pré-hispanique colombienne. Les pièces d’orfèvrerie sont d’une minutie sans pareille et les sculptures portent en elles les traits de leurs régions de production. Nous passons également un moment incroyable dans une salle mystérieuse, dotée de jeux de lumières grandioses faisant étinceler chaque pièce d’or.

La perfection à notre sens aurait été de pouvoir profiter d’un audio-guide afin de rendre la visite encore plus complète et ludique, mais le musée n’en disposait malheureusement plus à notre arrivée.

Rapidement, nous découvrons que tous les chemins ne mènent pas à Rome, mais plutôt à la Carrera 7 qui n’est autre que l’artère centrale de Bogotá; une route infinie qui traverse la capitale colombienne du nord au sud. Les rues étant numérotées et organisées en ordre croissant, il est plutôt aisé de se repérer dans le centre de la ville. Cependant leur degré de sécurité nous semble quant à lui totalement aléatoire. En effet ici, ce sont le plus souvent des rues qui ont mauvaise réputation et non des quartiers comme on peut parfois le voir en France. Certains axes nous sont presque décrits comme interdits alors qu’ils jouxtent de grandes rues commerçantes. Difficile de comprendre le pourquoi du comment mais nous avons pour l’instant choisi de suivre sagement les instructions des locaux avec lesquels nous avons échangé.

A l’une des nombreuses intersections de cette immense rue piétonne trône fièrement la Cathédrale de Bogotá. Elle fait face à la Plaza Bolivar, recouverte de marchands ambulants, du peu de touristes présents et de pigeons.

Nous voilà à présent dans le quartier le plus le plus en vogue de la capitale, j’ai nommé La Candelaria. Nous profitons du sentiment de sécurité ambiant pour nous aventurer dans les hauteurs de la ville, découvrant des rues pavées plus étroites les unes que les autres, ornées de maisons colorées. Le changement d’altitude ne nous aura pas facilité la tâche, mais en regardant la ville s’étendre au loin nous ne regrettons pas d’avoir pris de la hauteur.

Nous goûtons aux empanadas (petits chaussons de pâte farci) et aux arepas (galettes de maïs) avant de redescendre au cœur de la ville.

Les 6 heures de décalage horaire semblent étroitement corrélés à notre manque de sommeil et l’altitude nous demande à chaque pas un effort supplémentaire. L’adaptation n’est pas simple (surtout pour moi, on ne va pas se mentir) mais toutes ces nouveautés piquent notre curiosité : les bruits, les couleurs, les odeurs, la langue… ce sont tant de paramètres inconnus que notre cerveau tente d’assimiler tout en restant suffisamment concentré pour « no dar papaya » (ne pas susciter l’envie). Pas sûr que nos visages cernés et nos chaussures trouées ne donnent envie à qui que ce soit, mais restons prudents!

Après une bonne nuit de sommeil et une acclimatation à l’altitude enfin réussie, nous avons décidé de grimper encore plus haut. Bon, grimper est peut-être un bien grand mot puisque nous avons emprunté le téléphérique… mais nous nous sommes tout de même rendus au sommet du célèbre Cerro de Monserrate.

Il s’agit d’une colline appartenant à la Cordillère des Andes surplombée par la lumineuse Basilíca del Señor de Monserrate, haut lieu de pélerinage bogotanais.

Du haut de nos 3150 mètres de hauteur, nous sommes émerveillés face à l’un des plus beaux panorama qui nous ait été donné d’admirer.

D’ici la ville s’étend à perte de vue et il nous suffit de quelques secondes pour visualiser les problématiques d’embouteillages que nous vivons depuis notre arrivée. Vous imaginez les 2,2 millions de parisiens circuler dans Paris sans métro ? Eh bien à Bogottá il n’y a non pas 2 mais 8 millions d’habitants… et pas de métro. Ici, l’heure de pointe c’est toute la journée, engendrant incontestablement bruit et pollution pour les habitants de la ville.

Nous profitons ainsi de nos derniers instants dans la capitale à profiter d’une vue que nous ne sommes pas prêts d’oublier avant de passer quelques heures dans les bouchons en direction de l’aéroport. Et attention aux yeux, nous nous apprêtons à survoler tout le pays pour atterrir à San Andrés, une petite île perdue au beau milieu des Caraïbes…

Conseils et informations:

  • 1 euro = 3500 Pesos colombiens (l'occasion d'être millionaire une fois dans sa vie)
  • La compagnie Avianca est très correcte et effectue des trajets réguliers entre l'Europe et la Colombie. Les vols au départ de Madrid sont réputés pour être moins chers, nous avons payé notre aller 299€ pour 10 heures de vol direct, une bonne affaire!
  • Notre Airbnb était une chambre privée chez l'habitant à 9€ la nuit et nous en étions très satisfaits: https://www.airbnb.fr/rooms/21981383
  • Vous pourrez facilement grignoter dans la rue pour l'équivalent de moins d'un euro, et manger un repas complet pour moins de 3€ (et c'est souvent très copieux!)
  • Le dimanche les musées sont gratuits (mais également bondés) et le centre est entièrement cycliste jusque 14 heures.
  • N'hésitez pas à abuser de l'application Uber pour vous déplacer en Colombie, c'est à nos yeux le meilleur rapport qualité/sécurité/rapidité/prix.

Cliquez bientôt ici pour vous émerveiller devant la beauté de San Andrés!